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"Fenêtres sur courts"
6 décembre 2004

< Gros plan sur le cinéma algérien <

Né pendant la guerre d’Algérie, dans les maquis, le cinéma algérien doit son existence à des motivations purement militantes. Encadré d’ailleurs par des cinéastes engagés et aguerris, tels Pierre Clément ou René Vautier.

Les premiers longs métrages algériens d’après l’indépendance parle exclusivement du combat pour la liberté. Ce n’est que vers les années 1970 que l’on s’engage sur d’autres thèmes sociaux, voire même des fictions de divertissement.

Dans les années 1980 la situation s’améliore nettement et beaucoup de films se destinent au grand public, à celui des ciné-clubs et des télé-ciné-clubs. Des films d’un genre néo-réaliste émergent, comme Omar Gatlato de Merzak Allouache (auteur de Chouchou), par exemple. Mais une décision politique grave intervient en matière de production et de distribution. Ce désengagement brutal de l’Etat plonge la cinématographie algérienne dans une situation catastrophique. De plus, la majorité des salles sont mises en « location gérance » à des particuliers incultes, pour que ce qui fut un art devienne un fond de commerce.

C’est dans ce climat que les cinémathèques d’Algérie devinrent les seules à respecter et défendre le septième art, en longs et courts métrages.

A l’heure actuelle, des initiatives propres à sortir de son marasme le cinéma en Algérie sont envisagées, entre autres par le Ministère de la Culture. Attendons de voir...

Par Bensalah el Hadj, directeur de la cinémathèque d’Oran.

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