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"Fenêtres sur courts"
7 décembre 2004

< Plus d’infos sur Fenêtres sur Courts <

Les chiffres de la fréquentation en attestent: Fenêtres sur Courts est un évènement qui a su gagner une assise populaire au cours de ses neuf années d’existence. Fruit d’un travail conjoint du cinéma Eldorado et de sa fidèle association de spectateurs, Les Amis de l’Eldo, Fenêtres sur Courts a connu plusieurs mutations avant de prendre sa forme actuelle de festival éclaté sur plusieurs lieux dijonnais.

Dans le milieu des années 1990, en 1994 pour être précis, l’Eldo et ses Amis entament un travail sur le court-métrage. Les quelques soirées qui lui sont consacrées dans l’année connaissent rapidement un franc succès. Le court-métrage s’impose alors comme un nouveau rendez-vous des spectateurs de la rue Alfred de Musset…

Cinq ans passent, durant lesquels l’affluence à ces rencontres du court va croissante. L’équipe s’interroge sur une manière efficace de pérenniser l’évènement sous une forme propice à son développement, qui satisfasse la curiosité du public, tout en s’inscrivant dans la continuité des actions menées jusque là. L’idée du festival émerge, réalisant l’adéquation entre ces différentes préoccupations.

Effectivement, la forme du festival présente des intérêts multiples. La caractéristique essentielle de ce type d’évènement étant la tenue d’une compétition, il représente donc un moyen efficace de poursuivre et d’approfondir le travail déjà accompli en direction du court-métrage.

Le champ de la programmation s’élargit car plus de films sont diffusables dans le cadre du concours. La participation des spectateurs à l’évènement prend également une autre envergure car ils peuvent désormais intégrer les jurys qui délibèrent sur les films.

Les répercussions de cette nouvelle étape de Fenêtres sur Courts sont notables. Le premier écho positif vient du public : la fréquentation avoisine désormais les 5 000 spectateurs, comparativement aux 2 000 des premières années. Ensuite, les différents partenaires locaux de l’évènement se multiplient. Au début, seule la FNAC s’était associée à l’aventure. Maintenant s’y ajoutent l’atheneum (centre culturel de l’Université de Bourgogne), l’Auditorium (depuis 2003), l’Usine et l’Autre Hémisphère.

Le fait que le festival s’installe dans de nouveaux lieux n’est pas anodin. Au-delà de favoriser l’interaction des acteurs culturels locaux, il met en évidence un problème quotidien de l’Eldorado : son manque de place. Chaque année, des spectateurs sont refusés lors des séances les plus porteuses du festival (tout comme pour certains films populaires pendant l’année). Le transfert de la Soirée Humour et Comédie à l’Auditorium permet de palier partiellement et ponctuellement cette carence, mais ne résout pas véritablement ce problème de l’Eldo.

De là à dire que Fenêtres sur Courts pourrait être victime de son succès, il n’y a qu’un pas…que l’on peut aisément franchir en portant un regard sur ses financements par exemple. Si des problèmes d’espace entravent déjà le développement du festival, l’argument financier conditionne également sa prise d’envergure, voire même sa crédibilité. Fenêtres sur Courts est effectivement privé d’un grand nombre de ses principaux “ acteurs ” qui ne peuvent être accueillis faute de moyens. Organisateurs et public sont contraints à se priver de la présence de producteurs, de réalisateurs ou d’équipes de tournage, car le budget trop restreint ne permet pas d’assumer leur venue. De manière générale, l’augmentation minime du subventionnement public de Fenêtres sur Courts depuis sa création condamnent le festival à “ végéter ” dans une situation qui pourrait devenir fort inconfortable à long terme. Etant donné la participation de Fenêtres sur Courts au développement local, cet état de faits paraît tout à fait paradoxal.

A ce sujet Didier Besnier, co-directeur de l’Eldorado, établit le parallèle avec le festival Cinéma et Gastronomie qui s’est tenu du 17 au 21 novembre dernier à Dijon et n’a visiblement pas obtenu le succès escompté en termes de fréquentation. Cinéma et Gastronomie aurait touché près de 150 000€ des Collectivités publiques pour sa première édition. Une somme qui laisse songeur lorsqu’on la compare avec les subventions de Fenêtres, inférieures à 27 500€, pour sa neuvième année

Par Stéphanie, des Amis de l’Eldo.

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